Concours Issambres - Atelier San Gregorio | Architecture

Concours Issambres

Traiter de la question de la requalification de la place San Peïre impose de ne pas cantonner l’analyse au seul périmètre du projet. Le site épouse sur sa limite nord la ligne sinueuse du boulevard des Murènes, axe de desserte secondaire de quartiers résidentiels qui occupent les reliefs.

Particulièrement empruntée, notamment en période estivale, la départementale 559 symbolise à travers l’épaisseur de son tracé – deux fois deux voies bordées de part et d’autre d’arrêts de bus – l’extrémité sud de la place San Peïre.

Deux rues qui en jouxtent les limites est et ouest permettent aux véhicules de rejoindre les zones de stationnement aménagées à même la place, celles-ci ne laissant que 30% de la surface totale de la place dédiés à la pratique piétonne. 48% des espaces sont occupés soit par des accès, soit par des parkings.
Les 22% restant correspondent à l’emprise du bâti conservé dans le cadre de cette étude.

Projet :Concours Issambres
Localisation :Roquebrune sur Argens
Surface :200m²
Maîtrise d’oeuvre :Atelier San Gregorio & Gianfranco Porcella

Bien que chargés de ne requalifier que la partie supérieure de l’espace San Peïre, les membres du groupement
saisissent l’opportunité qui leur est donnée de rationaliser à la fois les flux piétons et automobiles sur la totalité du site d’étude.
À travers ce projet, l’équipe entend proposer une réponse globale qui ménage des espaces de sérénité pour le
piéton. L’objectif affiché est de favoriser le sentiment d’appartenance de la part des usagers, et révéler la qualité spatiale d’un lieu à la forte empreinte balnéaire.
La démarche qui vise à limiter drastiquement l’impact de l’automobile.
Cette volonté a permis d’affirmer un parti urbain structurant qui a dicté l’implantation et l’organisation du projet : la traversée du périmètre d’étude s’effectue en sens unique depuis la départementale au sud via la rue des Arapèdes.
L’équipe saisit l’opportunité de la requalification du secteur San Peïre pour élaborer un projet porteur de sens et résolument ancré dans son contexte urbain.
Le nouveau bâti s’organise de telle sorte à libérer en son coeur, un nouvel espace praticable par les piétons,
prolongeant l’empreinte urbaine et le gabarit de la place San Peïre. Ainsi, il épouse le tracé des limites parcellaires nord, est et ouest, libérant sur sa quasi-totalité, la limite sud du périmètre d’études.
À travers cette implantation, le projet renforce la qualité spatiale du site et affirme le fort potentiel d’un lieu ouvert sur la mer : à la fois symbolique et structurant, l’aménagement de ce nouveau parvis haut se fait sur la partie supérieure du socle. La partie Est, largement ouverte vers le sud, le littoral et l’horizon, devient un véritable belvédère dédié à la contemplation. À l’Ouest, un espace plus arboré recrée
une intériorité de coeur d’îlot.
Afin de perpétuer l’activité mercantile du quartier et de renforcer le caractère public de ce nouvel espace, les rezde-parvis des bâtis abritent également des services publics et des commerces.
Malgré les exigences formulées au niveau des surfaces, et les réglementations d’urbanisme qui autorisent de construire jusqu’à 15,00 mètres de haut, l’équipe met un point d’honneur à restreindre le développement des
logements en hauteur.
En effet, une attention particulière a été portée dans le calibrage de favoriser les vues des habitations situées de l’autre côté du boulevard des Murènes. Le long de cette même voie, des failles verticales permettent de limiter l’effet de barre de manière précise afin de ménager des cônes de vues pour les voisins, mais aussi des passants qui l’empruntent.